• Dernière de nos réalisations, la lasure à la bière est assurément la plus archéo-compatible : à 500 mL de bière, vous pourrez ajouter 40 à 50 mg de pigment naturel. Le mélange doit être assez liquide et il est inutile d'appliquer trop de couches de ce mélange.

    La dextrine et le maltose (résultant de l'hydrolyse de l'amidon de l'orge) constituent le liant de cette lasure.  

     

    Avantages : simplicité et rapidité de préparation et facilité d'utilisation

    Inconvénient : ne résiste pas à l'eau

    Conclusion : utilisation à réserver pour les décors intérieurs

     

    Illustration !

    SDC12693Le mélange de bière et de pigment (oxyde de fer) donne un liquide assez simple d'utilisation

     SDC12687.JPGPréparatifs avant l'application sur un tabouret en pin

     

    SDC12690.JPG

    SDC12692.JPG

    Application

     

    SDC12694.JPG

    Et voilà le résultat

     

     

     

     

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  • Eburocircios est un guerrier indépendant, mercenaire à la solde du plus offrant dans la tradition celtique. Guerrier itinérant, il a beaucoup voyagé dans des contrées lointaines au gré de ses contrats, tant en Gaule Cisalpine qu’en Gaule Narbonnaise et même dans la péninsule romaine où il mit à profit sa connaissance des techniques de combat celte et romain afin de former l’encadrement de milices privées de patriciens romains et des grands domaines agricoles du sud et de la Sicile.

    Eburocircios1.JPG

    "Je suis un mercenaire gaulois à la solde du plus offrant..."  photo Journal L'Alsace©

     

    Ses voyages et ses contacts fréquents avec les peuples méditerranéens qu’ils soient italiques, grecs, celtibères ou celtes du sud ont fortement influencé l’apparence et le choix de son armement comme du décor de son bouclier, qu’on retrouve notamment sur les trophées d’armes sculptés de l’Arc de Triomphe d’Orange.

    Eburocircios2a.jpg

    "mon armement est le reflet des richesses que j'ai accumulées..."  photo Journal L'Alsace©

     

    Mercenaire indépendant, Eburocircios reste pourtant Mediomatrici de naissance et de cœur et c’est sans hésiter qu’il a rejoint les 5000 guerriers de son peuple partis rejoindre l’armée de secours à Alesia en 52 avant J.C.

    Eburo 

    "Je n'ai pas oublié mon peuple d'origine..."  photo Journal L'Alsace©

     

    L’Histoire ne dit pas s’il survécut ou s’il revint après cette ultime campagne.

    Certains prétendent qu’il fut fait prisonnier et envoyé à Rome où il devint gladiateur. Mais ça, c’est une autre histoire…

     

    Récit écrit par Eburocircios

     

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  • Dans les commentaires de la guerre des Gaules de C. J. Caesar, la formation de la tortue par l'armée gauloise est mentionnée à plusieures reprises ; la preuve, s'il en fallait une, que les guerriers gaulois savaient adapter leur stratégie à l'obstacle et l'ennemi !

     

    C. J. Caesar, Guerre des Gaules, Livre II, 6 :

     "À huit mille pas de ce camp était une ville des Rèmes, appelée Bibrax. Les Belges dans leur marche l'attaquèrent vivement. Elle se défendit tout le jour avec peine. Leur manière de faire les sièges est semblable à celle des Gaulois. Lorsqu'ils ont entièrement entouré la place avec leurs troupes, ils lancent de tous côtés des pierres sur le rempart ; quand ils en ont écarté ceux qui le défendent, ils forment la tortue, s'approchent des portes et sapent la muraille. Cela était alors aisé ; car cette grêle de pierres et de traits rendait toute résistance impossible du haut des remparts."

     

    TortueMedio.jpg"Les Medio en cours de formation de la tortue"  photo Journal L'Alsace© 

     

    C. J. Caesar, Guerre des Gaules, Livre V, 42 :

    "Déchus de cet espoir, les Nerviens entourent les quartiers d'un rempart de onze pieds et d'un fossé de quinze. Ils avaient appris de nous cet art dans les campagnes précédentes et se le faisaient enseigner par quelques prisonniers faits sur notre armée ; mais, faute des instruments de fer propres à cet usage, ils étaient réduits à couper le gazon avec leurs épées et à porter la terre dans leurs mains ou dans leurs saies. Du reste, on put juger, par cet ouvrage, de leur nombre prodigieux : car, en moins de trois heures, ils achevèrent un retranchement de quinze mille pas de circuit. Les jours suivants, ils se mirent à élever des tours à la hauteur de notre rempart, à préparer et à faire des faux et des tortues, d'après les instructions des mêmes prisonniers.

    (Note : cette référence évoque plus, par ce terme technique, la construction d'un élément défensif appelé tortue plutôt que la formation guerrière elle-même).

       

    C. J. Caesar, Guerre des Gaules, Livre VII, 85 :

    "César, qui avait choisi un poste d'où il pouvait observer toute l'action, fait porter des secours partout où il en est besoin. De part et d'autre on sent que ce jour est celui où il faut faire les derniers efforts. Les Gaulois désespèrent entièrement de leur salut, s'ils ne forcent nos retranchements ; les Romains ne voient la fin de leurs fatigues que dans la victoire. La plus vive action a lieu surtout aux forts supérieurs où nous avons vu que Vercasivellaunos avait été envoyé. L'étroite sommité qui dominait la pente était d'une grande importance. Les uns nous lancent des traits, les autres, ayant formé la tortue, arrivent au pied du rempart : des troupes fraîches prennent la place de celles qui sont fatiguées. La terre que les Gaulois jettent dans les retranchements les aide à les franchir, et comble les pièges que les Romains avaient cachés ; déjà les armes et les forces commenent à nous manquer."  

       

    Dans son Histoire romaine, Tite Live mentionne, au Livre X, la formation en tortue adoptée par les armées gauloises lors de la bataille de Sentinum :

    " Aussi, comme les Gaulois, leurs boucliers imbriqués devant eux, se tenaient serrés, et que le corps à corps ne semblait pas facile, sur l'ordre des légats on ramasse à terre les javelots qui jonchaient le sol entre les deux lignes, et on les lance contre la "tortue" ennemie. Se plantant nombreux dans les boucliers, quelques-uns dans les corps mêmes, ils abattent le "coin" que formaient les ennemis, si bien que beaucoup, sans être blessés, de terreur tombèrent à terre." 

    "les Gaulois, formant la tortue, serrés, restaient immobiles. Alors Fabius, ayant appris la mort de son collègue, ordonne au corps de cavalerie campanien - cinq cents cavaliers environ - de quitter le front et, par un mouvement tournant, d'attaquer de dos les lignes gauloises"

     

     

    Voici maintenant notre source d'inspiration...

    SDC12879

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  • Fils d’ambactos, petit-fils d’ambactos, mon destin était écrit à ma naissance.

    Ma vie sera régie par les lois de la guerre et du combat : je serai Ambactos*

    Dès mon enfance, mon entraînement fût dur et sévère ; la première des lois qui me fût inculquée : la sueur épargne le sang.

    Bellorix3.JPG"Je me souviens de la première bataille à laquelle j’ai participé..."  photo Journal L'Alsace©

    Aguerri au maniement de toutes les armes, je fus de tous les combats de notre peuple dès mon adolescence. 

    Je me souviens de la première bataille à laquelle j’ai participé ; elle restera l’épreuve la plus terrible de toute mon existence :

    "On nous place en première ligne, prêts à charger, entourés d’autres jeunes guerriers. Nous avons tous la peur au ventre mais dès le signal donné nous nous jetons sur les lignes ennemies. Peu d’entre nous auront une chance de s’en sortir mais aucun n’hésite, il en va de notre honneur de guerrier.

    Le fracas du choc des boucliers est assourdissant, suivi aussitôt de cris de douleurs et de fureur. Je réussis à percer la première ligne ennemie, emporté par mon élan, et me trouve face à un guerrier de haute stature. Les Dieux de notre peuple sont avec moi, je triomphe rapidement.

    Bellorix2.JPG "Je réussis à percer la première ligne ennemie, emporté par mon élan, et me trouve face à un guerrier de haute stature..."  photo Journal L'Alsace©

    Le premier sang versé, me voila plongé au cœur de la bataille. Les coups redoublent autour de moi. Je me bats avec rage et force mais sans haine, toutes ces années d’entraînement portent leurs fruits. Je multiplie les coups d’épée et de bouclier, j’esquive, je frappe. Partout autour de moi la mort rôde, Teutates cherche son tribu de sang. Nombre de jeunes et valeureux guerriers sont morts, la terre est rouge mais le combat continue. Enfin le soir arrive, nous avons vaincu l'ennemi mais à quel prix.

    Ma valeur et mon courage sur le champ de bataille sont reconnus de tous. J’ai éliminé bon nombre d’ennemis et, par là même, sauvé beaucoup d’amis.

    Notre vergobretos me choisit parmi les braves, je serai son ambactos.

    Bellorix1.JPG "Ma valeur et mon courage sur le champ de bataille sont reconnus de tous..." photo Journal L'Alsace©

    L’honneur en rejaillit sur toute ma famille, la tradition perdurera à travers moi".

    Dorénavant mon devoir était de protéger notre vergobretos à chaque fois que cela serait nécessaire. En participant à de nombreuses batailles et en sauvant la vie de notre grand Chef à de multiples reprises, je gagnais mon nom de Bellorix, « le Roi Puissant ».

     

    Récit écrit par Bellorix

    Ambactos* : littéralement "celui qui est autour". Ce terme désigne un homme libre et armé qui s'engage envers un personnage important et le suit notamment à la guerre.  

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  • Voici, ci-dessous, le dossier consacré à la reconstitution historique en Alsace et paru dans le journal régional L'Alsace, ce dimanche 6 juin 2010. Un dossier de M. Hervé de Chalendar avec des photos de M. Jean-Marc Loos. Merci au journal L'Alsace, à Hervé et Jean-Marc.

     

    http://www.lalsace.fr/fr/sports/article/3263269/Ces-Alsaciens-qui-rejouent-l-Histoire.html

     

    http://www.lalsace.fr/fr/article/3261673/Les-associations-parcourent-les-siecles-des-Gaulois-jusqu-aux-Liberateurs.html

     

    http://www.lalsace.fr/fr/region/alsace/article/3261677/Nos-ancetres-les-Mediomatrici.html

     

    L-Alsace6juin2010Couverture.jpg  L-Alsace6juin2010Article.jpg

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  • Les Mediomatrici ont profité de cette longue phase hivernale, le soir autour de l'âtre central, pour réparer, fabriquer, imaginer et acquérir de nouveaux équipements. Cet hiver, la troupe s'est ainsi enrichie d'un soufflet de forge, de nouveaux boucliers, lances, épées, casques et cottes de mailles sans compter les diverses pièces d'outillage et d'équipement vestimentaire.

    Désormais oubliée la trêve hivernale, le retour aux activités pastorales et guerrières est de rigueur.

    Les cingetos Medio ont repris le chemin de l'entraînement mais cette fois-ci, c'est une affaire urgente qui a amené le grand commandement Mediomatrici à se rendre aux confins du territoire, à la frontière commune avec le noble peuple des  Treviri. Après une longue marche, les guerriers se sont accordés quelques instants de répit. Allons maintenant leur rendre visite : 

     

    Bello.JPGBellorix ("le roi puissant")

     

    Crixsos.JPGCrixsos ("le frisé")

     

    Durnacos.JPGDurnacos ("celui qui a des poings")

     

    Eburo.JPGEburocircios ("le sanglier impétueux")



    Exobnos.JPGExobnos ("celui qui est sans peur")

     

    Londo.JPGLondolucos ("le loup sauvage")


    MEDIO.JPG

       

    Pendant l'absence du commandement principal, Lucterios ("le lutteur") a, quant à lui, organisé la garde de l'oppidum principal des Mediomatrici.
    Lucterios.jpg


    A très bientôt pour de nouvelles aventures.

     

     

    Merci à Hervé et Jean-Marc, respectivement journaliste et photographe du journal L'ALSACE et au journal L'ALSACE !!! Venez découvrir, bientôt sur ce site, de très nombreuses autres photos ! 

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  • Comme nous avons déjà pu le préciser, les dessins réalisés sur nos boucliers sont tous inspirés de l'iconogrphie celtique antique.

     

    Ainsi, nous avons pris pour modèle cette monnaie attribuée au peuple des Sotiates (région de Sos, Lot-et-Garonne), dont le dessin pourrrait évoquer une fleur.

    BouclierFleurSotiates 

    Source : http://www.cgb.fr/indexf.html

     

    En voici l'adaptation sur notre bouclier :

    SDC12633.JPGToutefois, en dépassant un peu cette première impression, on peut y voir aussi la représentation d'une lune ou plutôt d'une lunule accostée de 2 sphères.

     

    C'est par le plus grand des hasards, au détour d'une promenade dans les Vosges que nous sommes tombés (c'est le mot) nez à nez avec cette armoirie de Lutzelhouse, charmant petit village de la vallée de la Bruche.

     Lutzelhouse.jpgSDC12597.JPG

    Ce blason s'analyse de la manière suivante :  

    "D'azur à deux soleils d'or rangés en chef accompagnés en pointe d'un croissant d'argent"
    (Source : les armoiries des communes du Bas-Rhin, aperçu d'héraldique par P. Martin).

     

    Ainsi, on peut être amenés à se demander si cette représentation, plus tardive et très distante, géographiquement parlant, mais montrant une étrange similitude avec notre monnaie sotiate, ne permet pas d'avoir une interprétation (possible) de ce dessin gaulois...Affaire à suivre.  

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